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Les tout derniers soubresauts de la vie sur Terre ?

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2100

 

Chef-d’oeuvre en péril !

Nous sommes à l’aube du XXIIème siècle, c’est-à-dire à l’approche des années 2100. Rien ne va plus sur Terre. Le changement des écosystèmes qui avait été décelé à la fin des années 1990, et confirmé par de nombreuses études au début du second millénaire, s’est emballé.

A l’époque, les avertissements émis par une large majorité des scientifiques avaient certes interpellés l’opinion publique mais celle-ci était restée réfractaire à toutes modifications importantes de ses comportements, sous prétexte que le pire n’est jamais sûr et qu’on finirait bien par trouver des solutions !

Las ! Au début des années 2000, 43 % des ressources terrestres étaient déjà été exploitées. Désormais, à l’aube du 2ème siècle du second millénaire, près de 50 % le sont. 

Point de non-retour

50 % : c’est le  seuil fatidique, pour ne pas dire fatal. Il marque l’impossibilité de revenir en arrière, comme l’avait prédit une étude publié en 2012 dans la revue Nature par une équipe d’une université de Vancouver sous la direction d’Arne Moers (1).

Des différents climats présents au début des années 2000 sur le globe, il n’en reste à peine la moitié. Sur plus du tiers de la surface de la Terre (entre 12 % et 40 % selon l’étude citée ci-dessus), ils font place à des conditions climatiques inédites sur Terre ou du moins totalement inconnus des organismes vivants (2).

A titre d’exemple, l’acidification des océans provoquée par les émissions de CO2 affecte de manière catastrophique la vie marine et plus particulièrement les organismes à coquilles (3).

Au secours, les écosystèmes sont en perdition

Si le taux d’extinction des espèces avait atteint des sommets déjà très inquiétants au début du second millénaire, - selon les espèces, de 10 à 100 fois les taux d’extinctions naturelles constaté durant les 500 derniers millions d’années-, il est devenu près de 10 000 fois supérieurs en cette fin de siècle. Une véritable hécatombe.

La Terre vit donc un point de basculement sans précédent accentué par la rapidité avec laquelle les changements bouleversent les écosystèmes.

Le dernier point de basculement que la Terre ait connu s’est produit il y a 12 000 ans, à l’époque de la transition entre la dernière glaciation et la phase climatique actuelle. Cette transition avait déjà été très rapide : seulement 1000 ans. « C’est comme passer de l’état de bébé à l’âge adulte en moins d’une année », indique Arne Moers.

Un emballement qui annonce le grand remballage

Mais cette fois, le rythme s’est encore accéléré et porte sur la globalité des facteurs : dégradation des écosystèmes, fluctuations climatiques et changement radical du bilan énergétique global.

Les théories prédisant une mutation graduelle sont donc hélas balayées (4).  A l’aube du passage au XXIIème siècle, il est désormais trop tard pour appliquer les recettes préconisées en 2012 et espérer inverser la tendance, à savoir :

  • Réduire sensiblement la pression démographique ;
  • Rassembler en zone urbaine à forte densité les populations pour laisser « respirer » les autres territoires et leur permettre de retrouver un équilibre ;
  • Modifier radicalement la production alimentaire et sa distribution en gelant les superficies y étant consacrées ;
  • Et surtout, ajuster les niveaux de vie non pas sur les plus riches mais sur les plus pauvres !

Sommes-nous capables de modifier nos comportements ?

Si l’on en croit le scénario catastrophe présenté ici, les écosystèmes connaîtront un effondrement irréversible d’ici à 2100 conduisant à une nouvelle extinction massive, peut-être d’une ampleur sans précédent. Alors, la Terre s’en remettra-t-elle et si oui en combien de temps ? 5 à 10 millions d’années comme ce fut le cas pour les précédentes extinctions majeures ?

Vous l’avez compris, ce scénario reste encore qu’une hypothèse mais, sans modification radicale de nos comportements, celle-ci semble de plus en plus réaliste…et probable.

Ce qui fait dire au directeur de l’étude à l’origine de ce qui n’est encore qu’une fiction : « Mes collègues ne sont pas juste inquiets. Ils sont terrifiés ».

Selon les auteurs de cette étude, l’humanité n’ a pas d’autres choix que de modifier radicalement ses modes de vie et de réduire drastiquement la pression démographique…ou sinon, elle devra se résoudre, pour la tout première fois, à accepter une fin imminente. La der des der !

Publié le 13 octobre 2012

Elle court, elle court, la démographie

Une planète urbanisée  

La population de la Terre dépassera 9 milliards d’individus en 2050, selon les dernières projections des Nations-Unies. La population devrait ensuite à peu près se stabiliser pour atteindre 10 milliards à l’horizon 2100.

Même si tous les couples décidaient de se limiter à deux enfants (actuellement, 2,7 enfants par femme), nous arriverions à l’horizon 2050 à 8 milliards d’individus. La trajectoire est donc lancée. Rappelons que la population mondiale a été multiplié par trois en un demi-siècle.  

En 2050, pour la toute première fois, la planète comptera plus de personnes âgées de plus de 60 ans que d’enfants âgés de moins de 15 ans. Pour l’ONU, cela impliquera un changement majeur dans l’histoire de l’humanité. « Le vieillissement rapide de la population et l’augmentation régulière de la longévité de l’être humain dans le monde figurent parmi les plus grandes mutations sociales, économiques et politiques de notre époque », estime le secrétaire général de l’Onu (5).



(1)- Etude de la Simon Fraser University de Vancouver, publiée le 7 juin 2012 dans la revue Nature sous le titre « Approaching a state-shift in Earth’s biosphere » (un état de décalage dans la biosphère terrestre). Cette étude pilotée par Arne Moers a été menée par 18 scientifiques issus d’une quinzaine d’instituts internationaux avec une méthodologie innovante faisant converger sur cette notion de catastrophe irréversible, pour la première fois, théories scientifiques, modélisation d’écosystème et preuves paléontologiques.
(2)- La fin de la planète en 2100 ? – Article du Blog D’Audrey Garric, journaliste au Monde – 27 juillet 2012
(3)- Selon le climatologue belge Jean-Pascal van Ypersele, vice-président du GIEC, le Groupe d’experts sur le réchauffement climatique, interviewé dans le Vif.be (L’Express) du 10 juillet 2012
(4)-Selon les conclusions de l’étude citée ci-dessus qui, en attendant l’horizon 2100 restent spéculatives et relèvent donc de la fiction.
(5) – « Nous allons vivre dans un monde de plus en plus vieux » – Article de la Tribune.fr du 2 octobre 2012. 


A visionner pour mieux comprendre :


Earth 2100 TR part:(1/5) par snashtr


Pour aller plus loin :
 

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